Le Midi Libre, journal du Sud-Ouest de la France s’intéresse à Batiliege
Suite à un entretien avec une journaliste du Midi Libre, le Président de la société Batiliege a été mis à l’honneur de l’édition du 28 Janvier 2017. En plus d’être en première page du journal, le Midi Libre lui à réservé la page 3 de son journal avec un article très intéressant et développé.
Tranquillement installé dans la zone du Roucagnier à Lunel-Viel, Mohamed Zeroug devient intarissable quand il s’agit de louer les mérites de son produit: le liège. Mais il ne s’agit pas là de fermer des bouteilles de vin. Les propriétés sont telles que cet ingénieur voit dans ce matériau un potentiel tout trouvé dans la construction.
Pourtant, rien ne prédestinait l’homme à se retrouver à fonder, avec son associé Frédérick Fontaine, la société Batiliège en décembre 2014. « Je viens de l’industrie spatiale et lui du naval. A 35 ans passés, en 2009, on a décidé de reprendre nos études et on s’est retrouvé dans le même master en énergies renouvelables et efficacité énergétique de l’école des Mines de Paris. » De cette première aventure ensemble naîtra, en 2010, Atiane energy, leur bureau d’études, toujours en fonctionnement.
Mais une nouvelle étape va rapidement s’amorcer quand les deux hommes vont se pencher sur cette écorce légère et épaisse du chêne, le liège. « C’est un produit d’une grande résistance. Pour l’anecdote, lors de la construction des halles de Paris, on a créé des frigos isolés avec du liège ». Quand ces frigos ont été détruits, les plaques de liège étaient toujours intactes, affirme Mohamed Zeroug. Même le bouclier thermique de la navette spatiale est à base de composites de liège, car il possède une très grande résistance thermique et est difficilement inflammable… »
Les qualités ne s’arrêtent pas là. L’odeur du liège en fait un très bon répulsif contre les rongeurs et acariens et les panneaux jouent, qui de plus est, des rôles antivibratoire, hydrofuge et d’isolants thermique et phonique. Tout en étant imputrescibles et, bien sûr, recyclables et biodégradables. « C’est aussi le seul produit naturel qui ne craint pas l’eau, poursuit le fondateur de Batiliege. »
« Et contrairement à d’autres matériaux isolants, il n’y a rien de chimique dans la fabrication des panneaux de bois. L’écorce de chêne-liège est broyée puis mise à 300°C, pendant 20 minutes dans un four autoclave. La subérine contenue dans les cellules va se libérer sous l’action de la chaleur et jouer le rôle de colle naturelle. C’est tout. »
Cette simple opération suffit donc à donner toutes ses propriétés au liège et le rendre parfaitement adapté à de nombreux secteurs d’activité : « Pour l’instant, nous vendons uniquement des panneaux de liège et du vrac pour faire de la trésorerie. Mais le liège répond à plusieurs problématiques et conviendrait par exemple au domaine naval. Ce que nous voulons, pour 2017, c’est sortir des solutions thermiques par l’extérieur, avec un procédé ITE entièrement biosourcé », explique l’entrepreneur, dont la société est suivie par la pépinière d’entreprises Via Innova.
Le marché plus particulièrement visé par Batiliège est celui de la construction de maisons en ossature bois. « Si cela ne représente que 4,5% des constructions en France, on est à 60% en Allemagne et aux États-Unis et 90% dans les pays scandinaves. C’est un marché qui ne connaît pas la crise et qui devrait se développer en France. Avec Batiliège, nous offrons des solutions adaptées. Et plus économiques dans le temps. Car certes, le liège est plus cher à l’achat que la laine de roche ou que du polystyrène. Mais c’est naturel, ça ne se tasse pas dans le temps et il n’y a jamais besoin de le remplacer », conclut Mohamed Zeroug.
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